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La gouvernance dynamique ou sociocratie est une méthode de gouvernance formalisée qui vise à permettre à toute organisation, quelle que soit sa forme et son objet, de s’auto-organiser tel un organisme vivant.


1 | C’EST QUOI ?

Pour le centre Français de Sociocratie (CFS) « Pour faire simple, je dirais que la méthode sociocratique de gouvernance formalisée par Gerard Endenburg – appelée communément sociocratie ou gouvernance dynamique – vise à permettre à toute entreprise collective, quelle que soit sa forme et son objet, de s’auto-
organiser à l’image d’un organisme vivant. » Pierre Tavernier Pour moi c’est une méthode qui permet à toute organisation, quelle que soit sa taille et sa forme, de remplir
son rôle efficacement même quand son contexte évolue. C’est rendu possible une auto-organisation (principes issus de l’observation des processus du monde vivant inégalés en terme de robustesse d’efficacité et de résilience) structurée et un fonctionnement à la fois robuste et agile qui reposent sur les compétences réelles des personnes. De ce fait, les décisions intègrent ceux les mettent en œuvre et ceux qui en connaissent les enjeux.
La sociocatie s’appuie sur la motivation, les compétences propres et la co-responsabilisation des acteurs envers les objectifs communs.
Cette approche permet donc d’atteindre un objectif partagé, enrichi de la diversité des points de vue, dans le respect des personnes, en développant des relations de qualité.
Le respect de l’ensemble des parties prenantes, internes et externes en fait un outil précieux de RSE (responsabilité sociale et environnementale).

La gouvernance dynamique, s’appuie sur l’intelligence collective, prend en compte chacun… et donne les moyens de distribuer les rôles en fonction des besoins, des compétences, de critères partagés et de la motivation des personnes.
Personnellement, j’apprécie que ce soit une méthode simple. Elle me convient philosophiquement, éthiquement, et surtout, elle s’adapte aux ressources à disposition et à la réalité telle qu’elle est !
Ce qui m’inspire confiance, c’est que c’est une méthode structurée et non exclusive… ouverte à la créativité nécessaire à chaque organisation pour répondre à sa vision et aux missions qui la lient à son environnement.

2 | 4 RÈGLES POUR UNE MISSION COMMUNE

La mission commune

La vision et la raison d’être, sont les mètres étalon du fonctionnement d’une structure en gouvernance dynamique.
Les missions et fonctions de chacun des sous-ensembles et de chaque rôle de la structure sont donc définies précisément et articulées de façon adéquate.

Les 4 règles de la gouvernance dynamique

  • La décision en cercle : les décisions structurantes sont prises en équivalence au sein du cercle approprié. Tout le monde ne décide pas de tout. Au sein d’un cercle, les membres sont équivalents. Équivalent ne signifie pas égaux car chacun a son rôle et sa fonction dans l’organisation.
  • Les décisions sont prises au consentement. Cela signifie qu’elles sont bonifiées jusqu’à l’absence d’objection motivée par des arguments valables, soit un risque identifié pour le projet, la structure ou les personnes en charge de les mettre en œuvre.
  • Dans chaque cercle, il y a des doubles liens qui permettent de prendre en compte les expertises et les éléments de cahier des charges des autres cercles concernés par la décision. Quand l’organisation est pyramidale, le cercle est relié par le double lien au cercle immédiatement au-dessus de lui.
  • L’affectation des rôles par consentement permet d’attribuer les missions et fonctions pour un temps donné à des personnes motivées, reconnues légitimes et remplissant les critères définis en amont.

3 | 4 NIVEAUX DE BÉNÉFICES

  • Chacun peut exercer son pouvoir et son leadership d’une façon reconnue. Son influence est valorisée. Cela développe l’estime de soi et la créativité… donc la santé au travail ! ;
  • Les relations interpersonnelles sont guidées par le projet commun. La question de bien s’entendre ou pas devient secondaire lorsque que la particularité de l’autre est explicitement un atout collectif. De ce fait les relations sont plus apaisées ;
  • Le fonctionnement d’équipe et de coopération est soutenu par des décisions partagées rendues robustes et agiles par la diversité des compétences. Outre l’implication et la motivation, cela développe le soutien et une capacité de résilience collective ;
  • Lorsque le travail attendu est clair, les règles sont partagées et acceptées, la relation au travail est plus sereine. Il s’en ressent généralement sur la créativité, la qualité, les délais et la satisfaction des clients.

4 | OUVERTURE

Quand j’interviens en organisation, la gouvernance dynamique est un cadre de fonctionnement dont je cite régulièrement ces aspects qui me semblent principaux : Le but commun, l’importance de l’influence de chacun, l’équivalence, les besoins en jeu dans un collectif et … le principe de réalité !


J’utilise de façon explicite les outils de gouvernance dynamique lors de prises de décision, de résolutions de problème, pour lire des jeux de pouvoir en situation de crise, pour faire évoluer des relations d’équipe délétères ou lorsque des décisions prises ne sont pas appliquées, et lorsque j’accompagne à la mise en place d’une gouvernance plus adaptée aux enjeux actuels ou aux valeurs de la structure.

Découvrez les autres cadres de références sur lesquels je m’appuie.

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